mercredi 26 mai 2010

Revolver 1892

Revolver Saint Etienne 1892

Les revolvers 1892 de la Marine n'ont comme signe distinctif qu'une ancre frappée sur la calotte de crosse. On estime leur nombre total à environ 15.000, et ces revolvers portent les millésimes suivants: 1895-1896-1899-1900-1903-1904 (années des commandes de la marine. Il y aurait UNE arme datée de la guerre de 14-18 portant également cette ancre, mais ça reste à vérifier.

Le seul pays étranger à avoir été doté de ce revolver est la Roumanie, mais à ce jour personne ne sait si ces armes provenaient de la MAS, du marché civil français ou de Liège (excellentes copies).

L'aigle sur N est la marque d'épreuve standard allemande APRES 1968

Le blason quadrillé est la marque du Banc d'Epreuve de Munich APRES 1968.

Le blason avec le chiffre 71 pourrait être la date à laquelle l'arme a été éprouvée à Munich.

Conclusion: le n° 3 est bien un revolver de Marine, qui a été vendu officiellement à un quidam allemand, qui a dû le présenter à l'épreuve, en l'occurrence à Munich, sans doute en 1971.

A l'origine, l'aigle sur N était une marque allemande d'épreuve volontaire à la poudre vive, introduite en 1952 et devenue ensuite la marque standard à partir de 1968.



Marquages réglementaires

S (pour St-Etienne) et millésime.

Flanc du canon : 2 initiales : La première est l’initiale du directeur de la Manufacture, la seconde pour l’officier d’administration, contrôleur d’armes principal de l’arme finie.

E couronné = poinçon d’épreuve militaire : entre les chambres 1 et 6 à l’arrière du barillet et sous le canon.

S 1900 (années correctes de production Marine : 1895 – 1896 – 1899 – 1900 – 1903 et 1904 production estimée entre 10.000 et 15.000) les initiales des "contrôleurs" (non visibles) devraient être L et B (flanc du canon) éventuellement J et B mais j’en doute vu le numéro de série. Positionnement correct de l’ancre de Marine. Marquages allemands (RFA) "modernes" de l’épreuve finale avec poudre sans fumée (aigle sur N) banc d’épreuves de Munich (blason "quadrillé") – blason 71 j’ignore... mais je suppose que c’est l’année de la nouvelle épreuve.

S 1904 LB également

S 1922 SB


Le premier

Le deuxième

Et le troisième, le marine

Revolver Saint Etienne 1892

Revolver Saint Etienne 1892

Cal. 8mm

St-Etienne - Réglementaires 1892 - le revolver représenté n'est pas un 1892 réglementaire, mais je ne peux dire avec certitude ce que c'est. Il n'a pas d'axes traversants, la goupille du percuteur est apparente, et l'axe du barillet près de la tête n'est pas correct (deux épaisseurs différentes). De plus, la courbe avant du pontet sous la carcasse, est différente du 1892, et le guidon également. Par contre, ses plaquettes semblent être celles du réglementaire.



Guerre de sécesion

Lefaucheux - Guerre de sécession

Ce revolver est un Lefaucheux modèle 1854, fabriqué par Eugène Lefaucheux à Paris.

Il porte un n° de série compris entre 25067 et 36900, ce qui prouve sans discussion qu'il a fait partie des 11.833 revolvers de ce modèle achetés par l'armée de l'Union entre octobre 1861 et juin 1862, et a servi pendant la Guerre de Sécession.

A noter que le canon a été raccourci et que le guidon a été changé, sans qu'il soit possible de dire si cela a été fait pendant ou après la guerre.

Le n° LF 27405 est le n° de série de l'arme; au-dessus des lettres LF, ou juste devant, se trouve le logo au "pistolet brisé" d'Eugène Lefaucheux. La mention en ovale INVon E.LEFAUCHEUX BREVETE SGDG (Sans Garantie Du Gouvernement) est également tout à fait normale. Cette mention peut - mais pas toujours - se retrouver également en une ligne sur le dessus du canon.

Les initiales SD dans le cartouche n'ont rien à voir avec Lefaucheux, et ne sont pas des initiales de contrôleurs. Explications possibles:

- Elles ont été apposées dans l'arsenal d'un régiment à la réception de l'arme (douteux)

- Elles sont les initiales du ou d'un des propriétaires de l'arme (plausible)

- Elles peuvent également être celles de l'armurier qui a raccourci le canon.

- Elles ne peuvent cependant pas être le logo d'un des fournisseurs de ces revolvers à l'armée, comme exposé ci-dessous:

* Georges Schuyler a fourni 10.000 revolvers achetés en direct à Paris

* Alexis Godillot (Paris et Liège) en a fourni 1.500 sur les 2.000 commandés

* Howland & Aspinwall de NY en ont fourni 92

* Georges Raphael (Liège et Paris, le Raphaël du revolver du même nom) en a fourni 138

* Tiffany & Co en a fourni 6

* Henry Stanford (Ambassadeur US en Belgique) en a fourni 25 au général John C Fremont de passage à Bruxelles, dans un lot hétéroclite de revolvers, mousquets, carabines et canons que l'ambassadeur avait obtenu via un armurier liégeois non identifié.

* JB king de NY en a fourni 72.

En-dehors de l'ambassadeur de Belgique, les fournisseurs américains cités ci-dessus ont acheté ces armes par le truchement du Colonel Schuyler (pas parent de Georges Schuyler), à ce moment un des agents de l'Union en poste à Paris.

Godillot et Raphaël ont acheté les leurs en direct.

Tous ces revolvers provenaient des ateliers d'Eugène Lefaucheux à Paris et sont compris entre les deux n°s de série cités plus haut, Lefaucheux s'étant contenté d'approvisionner ses clients américains à partir d'un stock existant. Aucun de ces fournisseurs ne correspond aux initiales SD. Les n°s de série sont confirmés dans les archives de l'armée nordiste.

A noter qu'il est également possible qu'au cours de la guerre, ce revolver soit tombé aux mains des Confédérés, et qu'un soldat ait alors pu frapper ses propres initiales dessus. Ceci est cependant très hypothétique, les marquages d'armes n'étant pas une priorité dans l'armée sudiste en plein marasme.

Actuellement il n'existe qu'un seul exemplaire connu ayant été acheté par l'armée de l'Union, tombé aux mains des Sudistes et marqué au sigle du 9è Rgt de Cavalerie de Virginie. (CSA 9 VA) qui l'a réutilisé.

Les autres éventuels marquages CS ou CSA sur ces revolvers sont suspects.

Il est certain que Caleb Huse, agent confédéré à Londres, a acheté environ 5.000 revolvers identiques sur le marché libre européen via la London Arms Co, mais on estime que seulement 2.000 ont passé le blocus nordiste et sont effectivement arrivés à destination. Il n'existe cependant aucun document probant à ce sujet.

On sait par ailleurs que près de 1.600 Lefaucheux furent utilisés à la seule bataille de Gettysburg par les deux armées.

Après la guerre de Sécession, une partie des Lefaucheux récupérés ont été rapatriés en France, où ils ont encore vu du service pendant la guerre de 1870, tout comme d'ailleurs bon nombre d'armes américaines de tout acabit.

Si vous avez la chance, comme moi, de découvrir une étiquette dans la crosse, vous pourriez peut-être en savoir plus. C'est de cette manière que j'ai pu savoir que le mien (n° de série 34059) appartenait à un certain Michaux, Officier du Ménage dans la compagnie D du 21è Rgt d'Infanterie du Michigan. Je cherche en ce moment à retrouver les unités qui ont reçu ces armes en dotation, mais je suis loin du compte, et je n'ai que des nombres d'armes allouées, sans les n°s de série.

Je n'ai aucune explication quant au chiffre 70 et au logo bizarre sur la portière de chargement. Peut-être un logo d'atelier ou de firme travaillant à façon pour Lefaucheux.

Votre revolver semble en excellent état pour un rescapé de la Guerre de Sécession. - gardez-le bien, il a une lourde histoire de guerre et probablement de pionniers à vous raconter. C'est un véritable souvenir d'un des conflits les plus sanglants de l'histoire humaine.

Le Lefaucheux 1854 était soit adoré, soit honni par les Américains. Adoré pour sa rapidité de chargement, sa précision et l'insensibilité de sa munition aux intempéries, qui le rendaient bien supérieur aux revolvers à percussion américains; honni pour sa puissance d'arrêt moindre, le fait qu'il n'acceptât qu'une munition spécifique, et que le bris ou la perte de la portière de chargement le rendait inutilisable.


Une firme française fabrique le nécessaire pour recharger ce type de munition

Regardez ici :

Voici comme je vous l'avait promis lors d'un précédent mail le LF27405 restauré.

Comme vous pouvez le voir sur la photo " LF 27405 - AVANT " le chien avait été coupé, la baguette à été remplacée par une ressemblant à l'originale, les ressorts vérifié et/ou changé et le bâti correctement ressoudé.

Je n'ai toujours pas d'explication juste et convaincante concernant les lettre " SD " marqué sur le tonnerre coté droit.

Les lettres ont été apposées par l'armurier qui à modifié le canon et le guidon.

Aujourd'hui c'est probablement une arme en état de marche


Arme intéressante à plus d'un point parce que portant un n° de série situé entre 25067 et 36900, ce qui indique sans aucun doute qu'il a fait partie des 11.833 revolvers modèle 1854 vendus entre 1861 et 1862 à l'Armée Nordiste pour la Guerre de Sécession. Le raccourcissement du canon et les modifications du chien ont donc été faites aux USA, sans doute par un armurier local dans une petite ville, et c'est presque dommage qu'il ait été restauré, car c'est un vrai souvenir de cette guerre sanglante.


REVOLVER LEFAUCHEUX MODELE 1854 - GUERRE DE SECESSION AMERICAINE

Ce revolver est un Lefaucheux modèle 1854 réglementaire, dit "Modèle de Cavalerie", calibre 12 mm à broche, simple action, n° de série 34059.

Belle patine d'oxydation couleur tabac, mécanisme fonctionnant parfaitement; la portière de chargement a été remplacée.

Le n° de série est frappé sur la face droite de la carcasse, en dessous du barillet et sans le logo "pistolet brisé" que l'on trouve sur beaucoup d'armes de Lefaucheux.

Sur la face gauche de la carcasse, se trouve l'inscription "Eugène Lefaucheux Breveté S.G.D.G." sur deux lignes en ovale.

Le n° de série 34059, compris entre 25.067 et 36.900, prouve que cette arme a fait partie du lot de 11.833 revolvers achetés en octobre 1861 par le colonel Schuyler pour le compte de l'armée de l'Union. Schuyler s'était rendu à Paris et avait commandé directement à Eugène Lefaucheux 10.000 revolvers et 200.000 cartouches. Les 1833 autres furent livrés par d'autres fournisseurs, entre autres 1500 par Alexis Godillot, armurier à Paris et à Liège; 92 autres, puis 52 autres, furent achetés via d'autres négociants américains; l'ambassadeur américain en Belgique, Henry Stanford, en acheta 25 à Liège. On ne sait pas qui livra les autres, mais il est établi que l'armée de l'Union acheta - et utilisa - 11.833 revolvers Lefaucheux 1854 entre octobre 1861 et juin 1862.

Ce revolver est l'un d'entre eux, venu directement des USA avec un lot d'autres armes de la guerre de Sécession.